LA DUPLICITÉ DE TSHISEKEDI : NÉGOCIATION À DOHA ET MASSACRE DES TUTSIS PAR SES WAZALENDO : UNE CONTRADICTION.

Goma, 24 Juin 2025

Depuis l'escalade du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), le Président Félix Tshisekedi se présente comme un grand soutien aux milices Wazalendo, souvent qualifiées de « patriotes » par lui et son administration. Cependant, les actions de ces milices, alliées aux Forces Armées de la RDC (FARDC), ainsi que la posture de Tshisekedi dans les négociations en cours à Doha avec le M23, révèlent une hypocrisie troublante. Alors qu’il négocie un accord de paix avec l'AFC-M23 sous médiation du Quatar, Tshisekedi semble fermer les yeux sur les exactions des Wazalendo, qui aggravent les tensions ethniques en ciblant les Tutsis comme des gens à exterminer.

Les Wazalendo : Une Force Controversée

Un milicien wazalendo

Les Wazalendo, coalition de milices locales (APCLS, CMC, NDC-RENOVE, plusieurs factions NYATURA et MAÏ-MAÏ) et groupes armés étrangers (FDLR, INTERAHAMWE) opérant dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ont été officiellement intégrés comme Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en septembre 2023, sous l’égide du gouvernement congolais. 

Présentés comme des supplétifs des FARDC contre les révolutionnaires du AFC-M23, ces groupes sont souvent loués par Tshisekedi, qui les a qualifiés de « véritables patriotes » en janvier 2025. Cependant, des rapports crédibles, y compris ceux du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) et de Human Rights Watch, documentent des abus graves commis par les Wazalendo, notamment des pillages, tortures, exécutions, enlèvements, massacres et recrutement d’enfants soldats.

Des réalités récentes font état d’actes particulièrement odieux : En date du 21 Juin 2025, les Wazalendo auraient torturé et tué Mr  Singaye Byicaza en raison de son appartenance ethnique Tutsi-Banyamulenge. De plus, ils auraient délibérément coupé l’approvisionnement en eau de Bukavu, dans le Sud-Kivu, pour infliger des souffrances à la population locale. Ces actes, loin de protéger les Congolais, exacerbent les tensions ethniques, en particulier contre les communautés Rwandophones.

Une Hypocrisie Évidente dans la Posture de Tshisekedi

Alors que Tshisekedi négocie  avec l'AFCM23 à Doha, sous la médiation du Qatar, il n’a montré aucune intention claire de démanteler ou de discipliner les Wazalendo, malgré leurs exactions. Cette inaction contraste avec son discours virulent contre le Rwanda, qu’il accuse de soutenir l'AFC-M23, et son refus initial de négocier directement avec ce groupe rebelle, qu’il considère comme des Rwandais. Dans une allocution télévisée le 29 janvier 2025, après la chute de Goma, Tshisekedi a promis une « réponse vigoureuse et coordonnée » contre le M23, tout en restant silencieux sur les abus commis par ses propres alliés, les Wazalendo.

Cette duplicité est particulièrement frappante dans le contexte des négociations de paix. Cependant, en s'en foutant  des agissements et exactions des Wazalendo, qui sapent les efforts de paix en attisant les tensions ethniques et en ciblant des civils, TSHISEKEDI contraste son agenda de pouvoir continuer son Agenda d'épuration ethnique. 

 Les milices, en poursuivant leurs abus, compromettent la crédibilité de Kinshasa comme partenaire fiable dans les négociations. De plus, les tensions ethniques exacerbées par les Wazalendo, notamment les attaques contre les Tutsis, alimentent les griefs du M23, qui revendique la défense des droits de cette communauté.

 Tshisekedi, n'a pas pris de mesures concrètes pour démanteler ces alliances problématiques, ce qui fait preuve d’hypocrisie. Le fait que les Wazalendo continuent d’opérer sans contrôle, même pendant les pourparlers de paix, suggère une volonté de maintenir une force paramilitaire pour des raisons politiques, au détriment de la communauté Rwandophone du Congo.

Une Position Internationale Ambiguë

La communauté internationale, bien qu’elle condamne les abus des Wazalendo, n’a pas exercé de pression suffisante sur Tshisekedi pour qu’il agisse. Un rapport d’Amnesty International publié en septembre 2024 a exhorté les alliés de la RDC, y compris les États-Unis, à demander des comptes au gouvernement pour les violations des droits humains. Pourtant, les États-Unis, focalisés sur l’accès aux minerais congolais, semblent privilégier les négociations économiques au détriment d’une critique ferme des abus des Wazalendo. Cette approche risque d'affaiblir la confiance dans le processus de paix.

Conclusion : Une intervention Urgente du M23 Nécessaire

L’hypocrisie de Félix Tshisekedi réside dans son double discours : il glorifie les Wazalendo comme des patriotes tout en ignorant leurs crimes contre les Tutsi Congolais qui compromettent à la fois la sécurité de la region et les efforts de paix internationaux. Les récents actes de violence ethnique et les perturbations à Bukavu soulignent l’urgence à l'AFC-M23 de démanteler ces forces négatives, et libérer toutes ces zones encore contrôlées par ces fous de Tshisekedi.

Par Mr MUHINDO DEFRAISE Enosh,

Voice of Kivu.