RDC : Le M23 Prône une Nouvelle Discipline face aux Dérives, le Gen Makenga Sanctionne Certains Officiers

Le général Sultani Makenga, chef militaire du mouvement rebelle M23, s’engage dans une lutte résolue contre les infractions au sein de ses rangs. En sanctionnant des officiers impliqués dans des pillages et détournements dans les zones sous contrôle du mouvement, notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, il marque une volonté de structurer la gouvernance et de rompre avec les pratiques corrompues associées au pouvoir de Félix Tshisekedi.

Une stratégie de renforcement et de réforme

Alors que le M23 poursuit son renforcement militaire, il fait de la gouvernance des territoires contrôlés une priorité. Cette démarche vise à instaurer une discipline stricte, malgré les récentes plaintes d’opérateurs économiques et de figures locales, notamment à Bukavu, concernant des cas de pillages et de trafics orchestrés par certains officiers. À Goma, Makenga, agacé par ces manquements, adopte une politique d’intransigeance, sanctionnant même ses proches sans exception.

Sanctions exemplaires

Plusieurs hauts gradés ont été visés par ces mesures. Parmi ceux qui ont été sanctionnés figurent le commandant de Goma, Jimmy Nzamuye, suspecté d’enrichissement personnel, le colonel Bernard Maheshe Byamungu, adjoint chargé des opérations et du renseignement, Basile Bashigwa, chef de renseignement à Goma, qui fait l’objet d’une enquête pour un présumé réseau de vol de véhicules revendus en Ouganda. En juillet, Ibrahim Makenga, frère cadet du général et numéro deux de la sécurité au Sud-Kivu, a été détenu pour corruption, tout comme son supérieur, Manzi Musonerwa, incarcéré pour des trafics présumés. À Bukavu, Willy Ngoma, porte-parole militaire, a passé trois semaines en détention pour son rôle dans des réseaux de courtage d’or, tandis que Julien Mahano Baratuje, numéro deux du renseignement, a été relocalisé à Masisi. François Kazarama, lui, reste emprisonné pour l’assassinat d’un citoyen occupant sa maison.

Vers une gouvernance plus rigoureuse

Ces sanctions illustrent l’engagement du M23 à purger son élite militaire de ses dérives. Cette fermeté pose les bases d’une administration plus responsable et marque le divorce entre le M23 et les anciennes pratiques du régime de Kinshasa. Ces mesures ont été appréciés par plusieurs observateurs qui pensent que c'est un bon pas vers une révolution réelle en RDC. Pendant ce temps à Kinshasa le fils du président Tshisekedi tire à balles réelles dans des lieux publics sans être inquiété.

VOK REDACTION