L’ONU et le "business" des déplacés : un conflit d’intérêts en RDC ?
- VOK

- Aug 7
- 2 min read

L’Office des Nations Unies pour les droits humains (OHCHR) a accusé, le 6 août 2025, le Mouvement du 23 mars (M23) d’être responsable de la mort de 319 civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), sans fournir de preuves vérifiables telles que des noms, des lieux précis ou des éléments matériels. Cette allégation, dépourvue de transparence, s’inscrit dans un contexte où l’ONU gère un budget humanitaire de 2,5 milliards de dollars pour la RDC en 2025, destiné en grande partie à l’assistance de plus de 7 millions de personnes déplacées. Rappelons par ailleurs que le gouvernement congolais ne veut pas que ces déplacés rentre chez eux. L’absence de rigueur dans ces accusations, combinée au silence de l’ONU face à des atrocités documentées soulève une question troublante : l’ONU chercherait-elle à maintenir un statu quo lucratif autour des déplacements de population, au détriment de la vérité et de la stabilité en RDC ?
Les victoires du M23 à Goma et Bukavu, en 2022 et 2023, ont permis une stabilisation dans certaines zones, favorisant le retour de milliers de réfugiés dans leurs villages d’origine. Des rapports locaux, y compris des témoignages de résidents de Bukavu, décrivent un sentiment de sécurité retrouvé sous le contrôle du M23, contrastant avec les conditions dans les camps de déplacés gérés par des agences onusiennes. Ces retours massifs, bien que partiellement documentés, pourraient menacer l’écosystème humanitaire de l’ONU, qui dépend de la présence continue de déplacés pour justifier ses budgets colossaux. En 2025, l’Office de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a rapporté que seulement 40 % des fonds requis pour la RDC avaient été obtenus, soulignant la dépendance de l’ONU aux financements internationaux pour maintenir ses opérations. Dans ce contexte, la stabilisation des zones sous contrôle du M23, en réduisant le besoin de camps de déplacés, pourrait être perçue comme une menace directe aux intérêts institutionnels de l’ONU.
L’accusation non étayée contre le M23, relayée par l’OHCHR sans noms de victimes ni preuves matérielles, semble opportunément alignée avec les pourparlers de paix de Washington (27 juin 2025) et de Doha (19 juillet 2025). Ces négociations, impliquant des acteurs régionaux et internationaux, visent à résoudre le conflit dans l’Est de la RDC, où le M23 joue un rôle clé. En ciblant ce groupe avec des allégations non vérifiées, l’ONU pourrait chercher à affaiblir sa position diplomatique. Cette hypothèse est renforcée par le silence de l’OHCHR sur des atrocités vérifiées, telles que les massacres perpétrés par les milices pro-gouvernementales ADC et Codeco en Ituri, ou les violences contre les Banyamulenge au Sud-Kivu,
Ce contraste frappant suggère un rapportage sélectif, qui pourrait servir à maintenir un narratif favorable aux intérêts de certains donateurs ou gouvernements.Les accusations non fondées de l’OHCHR, amplifiées par des médias occidentaux comme Reuters sans vérification rigoureuse, ne peuvent être tolérées dans un contexte où la vérité est essentielle pour la justice et la réconciliation. Les 2,5 milliards de dollars alloués à l’aide humanitaire en RDC exigent une transparence absolue sur leur utilisation, ainsi qu’une enquête indépendante sur les motifs des déclarations de l’ONU. Si l’OHCHR ne peut produire de preuves pour ses allégations contre le M23, elle doit les rétracter publiquement et rendre des comptes.
VOK













Comments