Rapport de Human Rights Watch : Quand la défense des droits humains se transforme en propagande politique
- VOK
- Aug 21
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Le 20 août 2025, Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport accusant l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) d’avoir commis des massacres autour du parc national des Virunga. Ce document, relayé avec fracas par plusieurs médias internationaux, présente l’AFC/M23 comme un groupe armé coupable de crimes de masse. Mais derrière l’apparente objectivité de l’ONG, de nombreuses voix dénoncent une manipulation : un rapport partial, politisé, et taillé sur mesure pour renforcer le régime illégitime de Kinshasa.
Des accusations contestées
HRW affirme avoir recueilli des témoignages de survivants et d’ONG locales accusant l’AFC/M23 de violences systématiques. Or, selon le mouvement, ces récits sont invérifiables, contradictoires et souvent produits par des relais proches du gouvernement congolais.
L’AFC/M23 dénonce une falsification des faits, rappelant que dans les zones qu’il administre, aucune communauté n’a été ciblée pour son identité. Bien au contraire : ces territoires libérés sont aujourd’hui parmi les plus sûrs de l’Est de la RDC, où des populations longtemps victimes de l’insécurité retrouvent une coexistence pacifique.
Une ONG neutre… en apparence
En théorie, HRW se veut une organisation indépendante, au service exclusif de la défense des droits humains. Mais en pratique, ses rapports s’inscrivent souvent dans des dynamiques géopolitiques qui profitent à certains régimes ou coalitions.
En RDC, la partialité saute aux yeux : en pointant exclusivement l’AFC/M23, HRW occulte systématiquement les crimes commis par l’armée congolaise et ses alliés étrangers, pourtant responsables de nombreuses exactions contre les civils. Cette sélection biaisée ne relève pas de l’oubli, mais bien d’un choix politique.
Les zones libérées : un contre-exemple ignoré
Alors que HRW accuse l’AFC/M23 de massacres, une autre réalité se constate dans les territoires qu’il contrôle : un retour progressif de la sécurité. Les communautés y vivent côte à côte, sans distinction ethnique, et les violences intercommunautaires, si fréquentes dans d’autres zones de la RDC, y sont quasiment absentes.
Dans plusieurs localités, les habitants témoignent d’une amélioration concrète de leur quotidien :
* Sécurité : la circulation s’effectue sans barrages illégaux ni extorsions, contrairement aux zones sous contrôle de Kinshasa. Les attaques de milices locales y sont quasi inexistantes.
* Vie économique : des marchés populaires, fermés depuis des années, ont rouvert et attirent commerçants et paysans de toutes communautés.
* Éducation : des écoles endommagées ont été réhabilitées avec l’appui des populations locales, permettant aux enfants de reprendre le chemin de l’apprentissage.
* Cohabitation pacifique : Hutu, Nande, Tutsi, Hunde et d’autres communautés cohabitent sans heurts, ce qui contraste fortement avec les discours officiels qui présentent ces zones comme des foyers de division.
* Retour des déplacés : plusieurs familles qui avaient fui les violences reviennent s’installer dans leurs villages, signe de la confiance restaurée.
Ces éléments, visibles et vécus par les populations, ne trouvent aucune place dans le rapport de HRW. L’ONG préfère se focaliser sur des accusations non vérifiées qui cadrent avec le récit de Kinshasa.
Une guerre de l’information
En relayant sans nuance les accusations du régime congolais, HRW devient un acteur direct de la guerre de l’information. Ses rapports, perçus comme crédibles à l’international, servent à diaboliser l’AFC/M23 et à justifier les échecs militaires du gouvernement congolais.
Pourtant, une ONG digne de ce nom devrait enquêter avec la même rigueur sur toutes les parties impliquées. Pourquoi HRW choisit-elle de taire les exactions de l’armée congolaise ? Pourquoi passe-t-elle sous silence les témoignages des populations qui affirment se sentir en sécurité dans les zones libérées ?
Ces omissions volontaires ne relèvent plus du militantisme humanitaire, mais d’une prise de position politique assumée.
Une crédibilité en chute libre
Cette dérive n’est pas nouvelle. HRW est régulièrement accusée d’agir comme un instrument d’influence pour des puissances étrangères, en publiant des rapports qui servent leurs intérêts stratégiques. En RDC, cette dynamique apparaît avec évidence : l’ONG renforce la propagande d’un régime contesté, au détriment de la vérité et des victimes.
En agissant ainsi, HRW mine sa propre crédibilité. Car les populations locales, elles, comparent ce qui est écrit dans ces rapports avec leur réalité quotidienne. Et cette réalité, dans bien des cas, ne correspond pas aux accusations médiatisées.
Conclusion : vers une véritable enquête indépendante
Le rapport du 20 août 2025 illustre une fois de plus les dérives d’une ONG qui, au lieu de jouer son rôle de contre-pouvoir impartial, s’est muée en relais de propagande. En occultant les violences de Kinshasa et en diabolisant l’AFC/M23, HRW perd son autorité morale et brouille la recherche de vérité.
Il est urgent que des enquêtes indépendantes, menées par des acteurs véritablement neutres, soient ouvertes pour établir les faits. Car la paix et la justice ne pourront émerger que sur la base de la vérité, et non sur des récits biaisés au service d’un régime génocidaire.
En attendant, les zones libérées par l’AFC/M23 offrent une démonstration concrète : lorsqu’elles échappent au chaos entretenu par Kinshasa, les communautés congolaises peuvent vivre en paix, dans la dignité et l’harmonie.
Par Christa Mongi Muhangi
Voice of Kivu
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