Accord de Washington Rwanda, RDC | Quand la vérité finit toujours par rattraper la propagande : la RDC contrainte de revenir à la raison
- VOK

- Jul 4
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La signature de l’accord entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda marque une rupture brutale avec des années de narration bancale entretenue par Kinshasa. Derrière les communiqués pompeux de victoire diplomatique, un aveu discret mais clair : la thèse du Rwanda selon laquelle les FDLR, groupe armé génocidaire soutenu par Kinshasa, constitue une menace pour sa sécurité, vient d’être légitimée.
C’est un véritable retournement de situation. Pendant des années, la RDC a sillonné les capitales occidentales, accusant le Rwanda de l’agresser pour des raisons économiques, appelant à des sanctions, implorant l’envoi de troupes étrangères pour combattre le M23, groupe qu’elle s’efforçait de faire passer pour une simple marionnette de Kigali. Pourtant, à la table des négociations, cette version s’effondre.
Dans l’accord signé, il n’est plus question de retrait des troupes rwandaises comme Kinshasa le réclamait avec acharnement, mais bien de “mesures défensives” – un terme emprunté au vocabulaire de ceux qui comprennent ce que signifie réellement protéger ses frontières. Et s’il existe un pays au monde qui sait ce que cela implique, ce sont bien les États-Unis, qui n’hésitent pas à neutraliser toute menace à des milliers de kilomètres de leur territoire.
Ironie du sort, c’est précisément Washington qui est venu entériner la position du Rwanda. Longtemps, la RDC a cru que le chantage aux minerais suffirait. La promesse implicite était claire : “fermez les yeux sur nos alliances avec les FDLR, en échange nous vous laissons accès à nos ressources”. Mais les Américains, tout comme d’autres partenaires plus lucides, savent que le véritable problème en RDC n’est ni le Rwanda, ni le M23, mais une gouvernance défaillante, corrompue et violente. Dès lors, Washington a poussé vers la seule option viable : faire asseoir les deux parties autour d’une table.
Le résultat ? Un accord qui consacre une vérité que Kinshasa a tenté d’étouffer pendant des années : la RDC a bel et bien abrité, nourri et armé les FDLR. Et c’est à elle désormais de s’engager dans leur neutralisation, cette fois officiellement.
Ce n’est ni une victoire pour Tshisekedi, ni une défaite pour Kagame. C’est simplement la fin d’une illusion : celle d’une guerre inventée pour masquer les échecs d’un État incapable de sécuriser son propre territoire, et la confirmation que la communauté internationale, malgré les pressions belges ou les gesticulations congolaises, comprend parfaitement la logique de Kigali.
Quand le storytelling s’épuise, il ne reste que les faits. Et ces derniers, pour une fois, ont réussi à se frayer un chemin jusqu’à la table des négociations.
VoK Rédaction













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