𝐌𝐢𝐧𝐞𝐦𝐛𝐰𝐞 : 𝐮𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐛𝐨𝐦𝐛𝐚𝐫𝐝𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐫 𝐝𝐫𝐨𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞 𝐥𝐞 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐑𝐮𝐠𝐞𝐳𝐢
- VOK

- Dec 15
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C'est aux environs de 5h20 du matin, de ce lundi 15 décembre 2025, lorsqu’un drone a de nouveau frappé le village de Rugezi, situé sur les hauts plateaux de Minembwe, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Selon des sources locales, l’engin a largué des projectiles avec une précision dévastatrice, causant d’importants dégâts matériels et plongeant la population civile dans la panique, comme cela est devenu tristement habituel dans la région. Les habitants, déjà éprouvés par des années de conflits armés, ont été réveillés en sursaut par le bruit assourdissant des explosions, qui ont résonné à travers les vallées et les collines, créant une atmosphère de terreur et d'incertitude.
Ce nouvel épisode sanglant vient s’ajouter à une longue série d’attaques visant les Banyamulenge, particulièrement dans les zones de Minembwe et de ses environs. Pour Moïse Nyarugabo, un leader local et défenseur des droits humains, ces bombardements répétés ne relèvent ni du hasard ni d’incidents isolés, mais s’inscrivent dans une logique de persécution systématique et d’acharnement criminel contre une population déjà fragilisée par des années de conflits. Il souligne que ces attaques ne sont pas simplement des actes de violence aléatoire, mais plutôt une stratégie délibérée visant à déstabiliser et à anéantir une communauté qui a longtemps été marginalisée et ciblée par des groupes armés.
Contrairement à certaines accusations cherchant à minimiser ou à discréditer ces alertes, Moïse Nyarugabo insiste qu'il ne s’agit ni d’exagération ni d’une construction narrative. Les explosions, les destructions et la peur quotidienne sont une réalité vécue sur le terrain, une réalité que les médias internationaux semblent souvent ignorer ou sous-estimer. Chaque attaque laisse derrière elle des maisons détruites, des biens réduits en cendres et des familles traumatisées, qui doivent faire face non seulement à la perte de leurs biens matériels, mais aussi à un profond chagrin et à un sentiment d'insécurité permanente. Les enfants, en particulier, sont souvent les plus touchés, portant les cicatrices psychologiques de ces événements tragiques.
Il a poursuivi que "Si ces faits sont documentés et dénoncés avec insistance, ce n’est ni pour « faire le buzz », ni pour entretenir un macabre décompte des victimes. C’est avant tout pour établir les responsabilités et empêcher que l’impunité ne continue de couvrir ces actes. Il a aussi exigé que les donneurs d’ordre, les opérateurs ou pilotes de drones, ainsi que les aéroports et infrastructures d’où décollent ces engins de mort, doivent clairement être identifiés et être traduits devant la justice. Cette demande de justice est cruciale non seulement pour les victimes, mais aussi pour l'ensemble de la société congolaise, qui aspire à la paix et à la réconciliation après des décennies de violence.
Alors que le droit international humanitaire interdit formellement les attaques contre les civils, la situation sur les hauts plateaux de Minembwe continue de se détériorer dans un silence jugé complice par de nombreux observateurs. Les appels à l'action de la communauté internationale se multiplient, mais les réponses tardent à venir. Pour les habitants de Rugezi et des villages voisins, l’urgence n’est plus seulement humanitaire : elle est aussi morale, politique et judiciaire. Ils réclament non seulement une protection immédiate contre ces attaques, mais aussi une reconnaissance de leur souffrance et une action concrète pour mettre fin à cette spirale de violence qui menace de détruire leur communauté et leur avenir.













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