ITURI : LE RÉGIME TSHISEKEDI, COMPLICE DES TUEURS – LES HEMA ABANDONNÉS FACE À L’ALLIANCE ENTRE FARDC, CODECO, WAZALENDO ET FDLR
- VOK

- Jul 23
- 4 min read

Le 21 juillet 2025, la communauté Hema de Lopa, en territoire de Djugu (Ituri), a été une nouvelle fois frappée par l’horreur. Des hommes armés, identifiés comme membres de la milice CODECO, ont attaqué en plein jour, tuant plus de vingt civils Hema, pillant des commerces, incendiant des maisons et profanant des lieux de culte, dont la paroisse catholique de Lopa.
Les forces armées congolaises (FARDC), pourtant présentes, sont restées passives. Aucune riposte. Aucune protection. Juste le silence, la complicité ou l’indifférence.
Ce massacre s’inscrit dans une politique dangereuse de gouvernance militaire fondée sur des alliances avec des groupes armés criminels, dont certains portent un lourd passé génocidaire. Parmi eux : CODECO, les miliciens Wazalendo, et les FDLR, force génocidaire rwandaise présente sur le sol congolais depuis près de 30 ans.
UNE COMMUNAUTÉ VICTIME DEPUIS DES DÉCENNIES
La communauté Hema ne découvre pas cette violence aujourd’hui. Depuis la fin des années 1990, elle est régulièrement la cible de massacres, d’exils forcés, de destructions systématiques de villages et de lieux de culte. Pendant la guerre de 1999 à 2003, les Hema ont déjà subi un nettoyage ethnique partiel par les milices et autres groupes du régime de Kinshasa. Aujourd’hui, les héritiers de ces bourreaux continuent leur œuvre sous d’autres noms.
CODECO s’est spécialisée dans la chasse aux civils Hema, brûlant leurs villages, pillant leurs terres, s’attaquant à leur foi. Les FDLR, génocidaires rwandais ayant fui après 1994, collaborent depuis des années avec d'autres milices dans l'Est de la RDC. Ils continuent à commettre meurtres, viols et pillages, notamment contre les Tutsi, Hema et les Banyamulenge.
Face à cette guerre prolongée, Kinshasa se tait. Pire encore, elle traite avec les bourreaux.
LE RÉGIME TSHISEKEDI : ENTRE TRAHISON, ALLIANCES CRIMINELLES ET POLITIQUE DU SANG
Depuis son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a misé sur une politique sécuritaire basée non sur l’armée nationale mais sur des groupes armés dits "patriotes", qu’il a rebaptisés "Volontaires pour la Défense de la Patrie" (VDP), ou Wazalendo.
CODECO, pourtant l’une des milices les plus meurtrières de l’Est, est désormais présentée comme un partenaire dans la sécurisation du territoire. Ses chefs sont reçus à Kinshasa, invités à des négociations politiques, intégrés dans des dispositifs officiels. Pendant ce temps, leurs hommes continuent à tuer les Hema à Lopa, à Drodro, à Tsili ou à Mbidjo.
Les FDLR, quant à eux, bénéficient d’une tolérance honteuse. Malgré leur rôle direct dans le génocide contre les Tutsi de 1994 au Rwanda, ils opèrent librement en RDC, utilisés par le régime Tshisekedi comme levier géopolitique contre le Rwanda, quitte à sacrifier la population congolaise.
Cette logique est simple : le pouvoir préfère pactiser avec les criminels que construire une armée nationale républicaine.
FARDC : UNE ARMÉE SILENCIEUSE, SPECTATRICE OU SUPPLÉTIVE
Les militaires congolais, présents à Lopa le jour du massacre, n’ont pas réagi. Pas un seul coup de feu pour défendre la population. Cette absence n’est pas une anomalie : elle est devenue la norme dans les territoires de l’Est.
Dans plusieurs zones, des officiers FARDC collaborent avec des milices, partagent des renseignements, ou ferment les yeux sur les massacres. Certains rapports font état de livraisons d’armes directement aux groupes armés dits "alliés", y compris des mitrailleuses PKM récemment fournies par le gouvernement.
Ce n’est plus une armée nationale. C’est une institution infiltrée, politisée, dévoyée. Une force incapable de défendre les civils, mais efficace pour protéger les intérêts politiques d’un régime corrompu.
UN ÉTAT QUI LÉGITIME LES BOURREAUX ET ABANDONNE LES VICTIMES
Ce qui est le plus révoltant, ce n’est pas seulement la violence — c’est l’absence totale de justice. Aucun chef CODECO n’a été arrêté pour les massacres contre les Hema. Les FDLR continuent leurs activités sans la moindre sanction. Et les responsables politiques à Kinshasa évitent systématiquement de mentionner ces crimes dans leurs discours.
Les victimes Hema ne sont pas seulement oubliées. Elles sont sacrifiées. Le régime Tshisekedi traite avec ceux qui ont détruit leurs villages, massacré leurs familles, et profané leurs lieux de culte.
Une église profanée à Lopa, des civils égorgés, des enfants traumatisés... et pourtant, aucune condamnation officielle. Silence. Hypocrisie. Complicité.
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT SORTIR DU DÉNI
La communauté internationale doit cesser de saluer les promesses creuses de Kinshasa. Ce régime n’est pas une solution. Il est devenu une partie intégrante du problème. L’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine et les partenaires bilatéraux doivent :
* Conditionner leur aide à la fin des alliances militaires avec les milices ;
* Exiger des enquêtes indépendantes sur les massacres ;
* Sanctionner les officiers FARDC et responsables politiques complices ;
* Imposer un embargo sur les armes non contrôlées ;
* Reconnaître publiquement la persécution de la communauté Hema comme un processus de violence ciblée.
CONCLUSION
Lopa n’est pas une exception. C’est le miroir brisé de la RDC sous Félix Tshisekedi : un État qui pactise avec les tueurs, sacrifie ses citoyens, légitime les milices, et abandonne la justice.
Tant que les Hema, comme d’autres communautés victimes, ne seront pas protégés et reconnus, le pays s’enfoncera davantage dans l’horreur. Le régime Tshisekedi sera jugé, non pas sur ses discours à Kinshasa, mais sur le sang versé à Djugu, à Lopa, à Bambu et ailleurs.
"Justice pour les Hema. Vérité pour l’Ituri. Et fin immédiate de la complicité entre le pouvoir et les milices criminelles."
Par Christa Mongi Muhangi
Voice of Kivu













Comments