L’AFC/M23 accuse le régime de Kinshasa d’avoir violé le cessez-le-feu après de nouvelles attaques généralisées
- VOK

- Dec 2
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L’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23) a accusé ce mardi 2 décembre 2025 les forces coalisées du régime de Kinshasa d’avoir violé le cessez-le-feu en lançant, dès les premières heures de la matinée, des attaques de grande ampleur contre plusieurs zones densément peuplées et l’ensemble des lignes de front dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette accusation, qui survient dans un climat de tensions déjà exacerbées, soulève des inquiétudes majeures quant à la stabilité de la région et à la sécurité des populations civiles qui y résident.
Dans un communiqué publié ce matin, le mouvement affirme que les hostilités auraient débuté de manière simultanée sur plusieurs axes majeurs, en dépit des engagements de désescalade pris ces derniers mois dans le cadre des initiatives diplomatiques régionales. Ces engagements, qui avaient été salués par la communauté internationale, visaient à instaurer un climat de paix et de sécurité, mais semblent désormais compromis par ces nouvelles offensives. Les attaques, selon l’AFC/M23, ne sont pas seulement des incidents isolés, mais plutôt une stratégie délibérée visant à renforcer le contrôle militaire sur des territoires stratégiques.
Les assauts d’une intensité inhabituelle se concentreraient notamment sur les axes :
Katogota – Luvungi
Kaziba – Haut Plateau
Tchivanga – Hombo
Kasika – Mwenga
Selon l’AFC/M23, ces opérations militaires constituent une « violation flagrante » du cessez-le-feu et risquent d’aggraver considérablement la vulnérabilité des populations civiles vivant dans ces corridors déjà particulièrement exposés. Le mouvement décrit une situation « catastrophique » qui se « détériore de minute en minute », mettant en lumière le désespoir croissant des habitants qui, déjà éprouvés par des années de conflits, se retrouvent à nouveau pris au piège dans un cycle de violence sans fin. Les conséquences de ces attaques sur les infrastructures civiles, notamment les écoles, les hôpitaux et les marchés, pourraient être dévastatrices, aggravant ainsi la crise humanitaire qui sévit dans la région.
Ces nouveaux affrontements surviennent dans un contexte où plusieurs organisations internationales, y compris des agences des Nations Unies, avaient récemment appelé les parties au conflit à respecter strictement les engagements de cessation des hostilités, afin de préserver les efforts humanitaires et de créer les conditions favorables à un dialogue durable. Les acteurs humanitaires craignent que cette escalade ne compromette les missions de secours essentielles, déjà limitées par l’insécurité ambiante et les restrictions d’accès aux zones touchées par la violence.
Enfin, cette escalade pourrait remettre en cause les progrès annoncés dans les négociations en cours et relancer les inquiétudes quant à une détérioration encore plus rapide de la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Les espoirs de paix, qui étaient en train de germer au sein de la communauté internationale, semblent désormais s’évanouir face à la réalité brutale du terrain.













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