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LE GRAND PARADOXE DE TSHISEKEDI : DISCOURS DE PAIX ET BOMBARDEMENTS CIBLÉS À MINEMBWE

  • Writer: VOK
    VOK
  • Jul 1
  • 4 min read
Avion humanitaire bombardé à Mulenge par le gouvernement de Tshisekedi
Avion humanitaire bombardé à Mulenge par le gouvernement de Tshisekedi

Le 30 juin, jour de célébration de l’indépendance de la République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi s’est drapé d’un discours vibrant, promettant paix et réconciliation à une nation épuisée par des décennies de conflits. Mais dans les mots soigneusement polis, une réalité bien plus sombre reste : éloges aux FARDC et Wazalendo, une machine d'épuration ethnique, tracasseries et violations graves. N'est-ce pas un jeu de dupes où les promesses de paix s’effritent face à des actions qui sentent l’hypocrisie et le chaos orchestré ?  Alors que Tshisekedi signe des accords de paix avec le Rwanda et négocie avec l’Alliance du Fleuve Congo-M23 (AFC-M23) à Doha, son régime continue de violer les cessez-le-feu, de soutenir des milices criminelles, bombarder des zones peuplées et semer la terreur, particulièrement contre les Rwandophones Tutsi-Banyamulenge de Minembwe. 

En ce même jour symbolique, des bombes sont tombées sur Minembwe, et un avion civil, cloué au sol, est bombardé par les FARDC et supplétifs WAZALENDO. 

Bienvenue dans l’ère Tshisekedi, où les contradictions s’empilent comme des cartes dans un château instable.


Un discours d’indépendance sous le signe de la paix… ou de la poudre aux yeux ?


Ce 30 juin, jour de l’indépendance, Tshisekedi a pris la parole devant une nation assoiffée d’espoir. Avec l’éloquence d’un leader qui sait manier les promesses, il a promis une RDC unie, apaisée, tournée vers un avenir radieux. Il a vanté l’accord de paix signé avec le Rwanda le 27 juin à Washington, une lueur d’espoir pour enrayer la spirale de violence dans l’Est du pays. Mais ces mots sonnent creux quand on gratte la surface. Car, pendant que Tshisekedi joue la carte de la diplomatie internationale, ses actions sur le terrain racontent une tout autre histoire.


Violations répétées et chaos à Minembwe : l’hypocrisie en action


Alors que les échos de son discours résonnent encore, des bombes pleuvent sur Minembwe, majoritairement habité par des Tutsi-Banyamulenge dans le Sud-Kivu. Des témoignages rapportent les FARDC ont ciblé des populations civiles, blaissant deux personnes dont un Vieux et un enfant, semant la panique dans une région déjà martyrisée. Dans un acte d’une cruauté sidérante, un avion civil, immobilisé par une panne à l’aérodrome de Minembwe, a été bombardé par les forces gouvernementales. Cet appareil, transportant  des produits pharmaceutiques dans la Zone, est devenu un symbole tragique de l’indifférence du régime face à la souffrance humaine. Comment un président peut-il prêcher la paix tout en laissant son armée transformer des zones civiles en champs de bataille ? La réponse, pour beaucoup, réside dans une agenda bien plus sinistre.


Les Wazalendo : la milice choyée de Tshisekedi


Au cœur de ce paradoxe se trouve le soutien indéfectible de Tshisekedi aux Wazalendo, un conglomérat de milices prétendument “patriotes” qui opèrent dans l’Est congolais. Dans son discours recent, le président n’a pas hésité à louer ces groupes, les présentant comme des défenseurs de la souveraineté nationale. Mais la réalité est bien plus sordide. Les Wazalendo, loin d’être des héros, sont accusés de viols, de meurtres ciblés, campagne et actes d’épuration ethnique contre les Rwandophones, en particulier les Tutsi-Banyamulenge. 

Comment Tshisekedi peut-il négocier avec l’AFC-M23, continuer sa guerre d'épuration ethnique contre les Tutsi-Banyamulenge et fermer les yeux sur les exactions des Wazalendo ? 

Cette complicité, alimente les soupçons d’un agenda caché visant à exterminer les communautés Rwandophones, perçues comme des “étrangers” dans leur propre pays.


Doha et Washington : des négociations en trompe-l’œil ?


L’accord de paix signé avec le Rwanda à Washington, salué par Kigali comme un pas vers la stabilisation régionale, semble n’être qu’une façade. Selon l'accord Le Rwanda et la RDC  ont promis un “soutien total” à la médiation qatarie à Doha, où des discussions avec les rebelles sont en cours. Mais ces négociations, loin de calmer les tensions, semblent servir de diversion. L’AFC-M23, qui exige un dialogue direct avec Tshisekedi et l’annulation des condamnations à mort de ses membres, est souvent présenté comme une force protégeant les populations rwandophones face aux exactions des Wazalendo et de l’armée. Pendant ce temps, les violations répétées des cessez-le-feu par les forces gouvernementales, comme à Minembwe, jettent un doute sérieux sur la sincérité de Kinshasa. Est-ce une stratégie pour gagner du temps tout en poursuivant une politique de répression ciblée ?

Un agenda d’épuration ethnique ?

Les accusations d’épuration ethnique contre les Tutsi-Banyamulenge ne sont pas nouvelles, mais elles prennent une résonance particulière en ce jour d’indépendance. Les bombardements de Minembwe, les attaques contre les civils Rwandophones et le soutien aux Wazalendo renforcent l’idée que Tshisekedi, sous couvert de patriotisme, tolère, voire encourage une politique de nettoyage ethnique. Cette contradiction entre ses paroles et ses actes est criante : comment un président peut-il prôner la paix tout en laissant ses forces et ses milices alliées semer la mort ? 

Une hypocrisie et duplicité qui mine toute crédibilité. 


L’AFC-M23/TWIRANEHO : Intervention Urgente 


Face à ce chaos, l’AFC-M23 apparaît effectivement comme un recours pour les populations Rwandophones. Le Mouvement du 23 Mars reste une force de protection contre les exactions des Wazalendo et de l’armée. Mais Tshisekedi, en soutenant les milices qui ciblent ces mêmes populations, semble vouloir écraser toute forme de dissidence, même au prix de la paix qu’il prétend chercher.


Un appel à la vérité


Le contraste entre les paroles mielleuses de Tshisekedi et les bombes qui pleuvent sur Minembwe est insupportable. La RDC mérite mieux qu’un président qui jongle avec les contradictions comme un illusionniste. Les accords de paix, les négociations à Doha, les promesses de réconciliation : tout cela n’a de sens que si les actes suivent. En soutenant les Wazalendo, en laissant son armée bombarder des civils et des avions humanitaires, Tshisekedi trahit non seulement son peuple, mais aussi l’idéal d’une nation unie. La communauté internationale, le Qatar, le Rwanda et les Congolais eux-mêmes doivent exiger des comptes. Car derrière les discours, c’est le sang des innocents qui coule, et l’ombre d’un agenda obscur qui plane.


Par MUHINDO DEFRAISE Enosh,

Voice of Kivu.

 
 
 

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