Minembwe sous les flammes : Tshisekedi viole le cessez-le-feu et poursuit sa guerre contre les Banyamulenge
- VOK
- Aug 6
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Minembwe, Sud-Kivu — 5 Août 2025

À l’aube du 5 Août 2025, un nouveau massacre a endeuillé les collines de Minembwe, au Sud-Kivu. Les localités d’Irumba et de Rugezi, peuplées majoritairement de civils Banyamulenge, ont été la cible d’une attaque coordonnée par une coalition qui ferait honte à toute république digne de ce nom : les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), épaulées par les rebelles génocidaires des FDLR et les milices Mai-Mai Ngomanzito.
Ce carnage, dénoncé dans un communiqué glaçant du mouvement MRDP – Twirwaneho, révèle une vérité brutale : le régime de Félix Tshisekedi, loin de garantir la sécurité nationale, est désormais accusé d’orchestrer une campagne systématique de nettoyage ethnique contre une composante bien identifiée de la population congolaise.
Le cessez-le-feu ? Un leurre cynique
Alors même qu’un cessez-le-feu fragile avait été promis dans le cadre des discussions diplomatiques de Doha et de Washington, Kinshasa n’a pas hésité à le piétiner une fois de plus. Cette violation flagrante n’est pas une erreur stratégique, mais un acte délibéré, froidement exécuté. Derrière le vernis diplomatique du régime Tshisekedi se cache une machine de guerre ethnique déterminée à effacer les Banyamulenge de la carte.
Depuis 2018, les appels à la paix et à la réconciliation se heurtent systématiquement au double langage du gouvernement congolais. Devant les caméras, Tshisekedi promet le dialogue ; sur le terrain, ses troupes exécutent un plan macabre avec l’aide de milices et de groupes armés génocidaires.
Une armée transformée en milice ethnique
Il ne s’agit plus d’une dérive, mais d’un projet politique clair. En intégrant délibérément les FDLR — une organisation notoirement impliquée dans le génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994 — dans ses opérations militaires, le régime de Kinshasa franchit toutes les lignes rouges du droit international. L’armée nationale n’est plus une institution républicaine, mais une milice aux ordres d’un pouvoir obsédé par l’exclusion ethnique.
L’alliance contre nature entre les FARDC, les FDLR et les Mai-Mai illustre une dérive inacceptable. Elle dévoile un cynisme d’État qui instrumentalise des milices génocidaires pour accomplir ce que le droit et la démocratie lui interdisent : l’extermination programmée d’une communauté congolaise.
Une campagne de terreur bien huilée
Le MRDP – Twirwaneho, dans son communiqué du 5 août, accuse le gouvernement de Kinshasa de fournir armes et munitions à ses supplétifs sur le terrain. Il s'agit d’un soutien logistique d’État à des forces non-étatiques criminelles. Ce n’est plus un conflit localisé, c’est une politique d’extermination. Les Banyamulenge ne sont pas seulement tués : leurs villages sont brûlés, leurs terres confisquées, leur mémoire effacée.
Cette stratégie de terreur, vieille de huit ans, semble atteindre aujourd’hui un nouveau palier de brutalité. Et pendant ce temps, Tshisekedi continue de séduire les chancelleries occidentales avec des promesses creuses de réformes démocratiques, alors qu’il ordonne, en coulisse, l’effacement d’un peuple.
L’indifférence internationale : silence complice
Comment expliquer que la communauté internationale reste aveugle face à une telle monstruosité ? Les cris d’alerte lancés depuis des années par les leaders Banyamulenge sont ignorés. Les ONG dénoncent, documentent, alertent — mais rien ne bouge. À croire que certaines vies valent moins que d’autres.
Ce silence assourdissant devient une complicité tacite. À force de ne pas nommer les crimes, on les cautionne. À force de ne pas isoler un régime qui viole ses engagements les plus fondamentaux, on l’encourage.
Le moment d’agir est venu
Le MRDP appelle une nouvelle fois la communauté régionale, l’Union africaine, les Nations Unies et toutes les organisations de défense des droits humains à sortir de leur torpeur. Il ne s’agit plus de constater l’horreur, mais de stopper un projet génocidaire en cours. Exiger la fin des massacres, ce n’est pas prendre parti : c’est défendre le droit universel à l’existence.
Il est également temps que les partenaires bilatéraux de Kinshasa, notamment l’Union européenne et les États-Unis, revoient leurs relations avec un pouvoir qui foule aux pieds les principes mêmes qu’ils prétendent défendre.
La résistance d’un peuple oublié
Face à cette campagne de haine, les Banyamulenge ne demandent pas vengeance, mais justice. Le MRDP réaffirme son attachement à la paix, mais rappelle un principe fondamental : « La population dont le droit d’exister est menacé a le droit de se défendre par tous les moyens légitimes. »
Tshisekedi a fait son choix : celui de la répression ethnique, de la terreur d’État et de l’impunité. Le peuple Banyamulenge, lui, choisit la vie, la vérité, et la résistance.
Conclusion
Le régime Tshisekedi ne peut plus se cacher derrière le masque de la démocratie. Ce qu’il orchestre aujourd’hui dans les collines du Sud-Kivu est un crime contre l’humanité. Chaque jour qui passe sans réaction internationale est un jour de plus offert à l’horreur.
Le monde ne pourra pas dire qu’il ne savait pas.
Par Christa Mongi Muhangi
Voice of Kivu
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