RDC : Le Porte parole de L’AFC/M23 dénonce le silence du BCNUDH face aux exactions du régime de Kinshasa

Des manifestants Banyamulenge, Mercredi 5 Novembre 2025

Goma 6 novembre 2025 

Le porte parole de l'Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) Mr Lawrence Kanyuka a lancé, ce jeudi 6 novembre, une accusation virulente contre le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) et plusieurs organisations internationales de défense des droits humains. Il les accuse de faire preuve d’un « silence complice » face aux violences perpétrées par le régime de Kinshasa contre les populations civiles de la République démocratique du Congo (RDC). Lawrence Kanyuka exprime son indignation profonde devant ce qu’il perçoit comme une inaction flagrante de ces institutions. Selon cette publication, les exactions du régime incluent des actes d’oppression systématique, des meurtres et des tentatives de réduction au silence des voix dissidentes au sein de la population congolaise.

Ces violences, décrites comme une « terreur banalisée », touchent directement les civils dans plusieurs régions du pays.Le mouvement qualifie explicitement cette absence de réaction des organismes onusiens et des ONG concernées de « mutisme » et d’« inaction », arguant que de tels comportements équivalent à un soutien tacite au système en place. « L’inaction et le mutisme de ces institutions internationales constituent un soutien tacite à un système qui opprime, tue et réduit au silence les Congolais », peut-on lire dans la déclaration. Il va plus loin en affirmant que ce silence, alors que « le sang coule et que la terreur se banalise », transforme ces entités en « complices moraux d’une machine à broyer les vies et les libertés ».

Cette dénonciation s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes en RDC, où les affrontements et les atteintes aux droits humains sont régulièrement rapportés dans les zones de conflit. L’AFC/M23, qui se positionne comme un acteur engagé dans la défense des populations locales, a d'ailleurs toujours réitéré son engagement ferme envers la protection des civils. Cette prise de position publique intervient à un moment critique, soulignant les divergences profondes entre les acteurs armés et les institutions internationales en matière de droits humains.

Alors que le BCNUDH, mandaté par les Nations Unies pour surveiller et documenter les violations en RDC, n’a pas encore réagi publiquement à ces allégations le porte parole de l’AFC/M23 appelle implicitement à une mobilisation accrue contre ce qu’il perçoit comme une partialité institutionnelle.Ce silence dénoncé met en lumière les défis persistants dans la coordination des réponses internationales aux crises humanitaires en Afrique centrale.

Voice of Kivu