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RDC : L’État failli, les civils massacrés, l’AFC-M23 en bouclier

  • Writer: VOK
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  • Aug 2
  • 4 min read

Par Christa Mongi Muhangi – Voice of Kivu

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Alors que le cessez-le-feu signé à Doha le 19 juillet 2025 devait marquer un tournant vers la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo, les réalités du terrain révèlent l'exact inverse. Un document détaillé, attribué à l’AFC-M23, dresse un tableau effrayant : en deux semaines, les populations civiles de Rutshuru et Masisi ont été la cible d'une campagne militaire violente, méthodique, et largement ignorée des institutions internationales.


En cause ? Les forces armées du régime Tshisekedi, épaulées par les milices FDLR – héritières des génocidaires rwandais – et l’armée burundaise, auraient mené plus de dix attaques contre des localités peuplées, dans une logique d’épuration ethnique à peine voilée.


Un État qui bombarde ses propres citoyens


Les faits décrits dans le document – vérifiables pour la plupart par des témoignages croisés – font froid dans le dos : villages pilonnés à l’artillerie lourde, maisons incendiées, écoles détruites, populations déplacées ou tuées.


À Gahwera, Katale, Kahira ou encore Ruki, l’armée congolaise et ses supplétifs ne visent pas les positions militaires, mais les civils. Des tirs de mortier, parfois à l’aveugle, parfois délibérés. À Giseguru, un obus touche un camion civil, tuant quatre personnes.


Ce que l’on constate ici, ce n’est pas un dérapage. C’est une politique militaire assumée, déployée avec la complicité du pouvoir de Kinshasa, qui s’acharne contre ses propres citoyens, principalement dans les zones perçues comme favorables à l’AFC-M23.


Kinshasa-FDLR : l’alliance du déshonneur


Mais ce qui choque le plus dans ce rapport, c’est la confirmation d’un secret de polichinelle : la collaboration directe entre les FARDC et les FDLR, ces milices composées d’anciens génocidaires hutus responsables des massacres de 1994 au Rwanda.


Que ces hommes, dont le pedigree criminel est documenté depuis trente ans, soient réhabilités comme partenaires militaires par le régime congolais est un scandale moral et politique.


Et ce n’est pas nouveau. Déjà en 2022, les Nations Unies avaient exprimé leurs inquiétudes face à cette alliance contre-nature. Mais aujourd’hui, le pouvoir Tshisekedi va plus loin : il utilise les FDLR comme troupes de choc dans les zones frontalières, avec l’objectif à peine déguisé d’éradiquer toute présence de l’AFC-M23, quitte à écraser les populations locales.


L’armée burundaise : bourreau étranger en sol congolais


Autre acteur de cette coalition du chaos : l’armée burundaise, dont la présence en RDC est aussi illégale qu’agressive. À plusieurs reprises, des unités burundaises ont été identifiées lors d’assauts contre des villages, notamment à Kaholoro ou Kahira.


La RDC, en ouvrant ses frontières à une armée étrangère connue pour ses dérives internes, démontre non seulement son incapacité à contrôler son territoire, mais surtout son mépris absolu pour la vie des Congolais de l’Est.


En appelant à la rescousse ces forces sans foi ni loi, Kinshasa a franchi la ligne rouge de la trahison nationale.


L’AFC-M23 : de mouvement armé à rempart pour les civils


Face à cette brutalité d’État, l’AFC-M23 s’impose comme la seule force organisée à défendre les populations locales. Accusée à tort de vouloir déstabiliser la région, la coalition AFC-M23 concentre aujourd’hui ses efforts sur la protection humanitaire et la résistance armée ciblée contre les agresseurs.


Selon les éléments fournis, les actions de l’AFC-M23 sont réactives, visant à repousser les offensives, sécuriser les zones bombardées, protéger les déplacés et neutraliser les menaces FDLR. Une tâche ingrate, menée dans un silence médiatique quasi-total, alors que Kinshasa continue d’occuper l’espace diplomatique international avec un discours victimaire déconnecté des réalités.


Loin des caricatures, l’AFC-M23 apparaît aujourd’hui comme une force de stabilisation dans un chaos entretenu par Kinshasa. Là où l’État échoue, ce mouvement tente – avec des moyens limités – de reconstruire un semblant de sécurité pour des milliers de familles.


Le régime Tshisekedi : illégitime et dangereux


Le président Félix Tshisekedi, qui se présente à l’international comme un rempart contre l’insécurité, incarne de plus en plus un pouvoir déconnecté, répressif et prêt à tout pour préserver son autorité fragile. Son alliance avec des groupes génocidaires et des armées étrangères viole tous les principes du droit humanitaire, de la souveraineté nationale et de la légitimité démocratique.


En instrumentalisant la guerre dans l’Est pour ses propres intérêts politiques, Tshisekedi sacrifie la vie de ses compatriotes sur l’autel de la propagande d’État.


La communauté internationale complice ?


Le silence des grandes puissances face à ces crimes est assourdissant. Ni les Nations Unies, ni l’Union africaine, ni les chancelleries occidentales n’ont réagi avec fermeté aux dernières violations du cessez-le-feu. Pire encore, beaucoup continuent de soutenir aveuglément un gouvernement congolais qui, dans les faits, s’est allié à des forces terroristes pour combattre ses opposants.


Le double standard est criant : l’AFC-M23 est diabolisée pour son rôle militaire, alors qu’elle est aujourd’hui la seule barrière entre les civils de l’Est et la destruction programmée.


Et maintenant ?


La situation est claire : le cessez-le-feu de Doha est mort. Les civils sont à nouveau abandonnés. Et Kinshasa, en guerre contre sa propre population, a perdu toute crédibilité morale.


Il est temps que la communauté internationale :


* Reconnaisse les violations graves du droit international par le régime Tshisekedi ;

* Désigne les FDLR comme organisation terroriste ;

* Interdise la présence de forces étrangères non mandatées en RDC ;

* Et entame un dialogue politique réel avec l’AFC-M23, acteur incontournable de la paix dans la région.


Tant que Kinshasa bombardera ses propres citoyens avec l’aide de génocidaires et d’armées étrangères, l’Est du Congo n’aura d’autre choix que de se défendre par tous les moyens.


Et si cela passe par l’AFC-M23, alors il faudra avoir le courage de l’assumer.

 
 
 

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