Sud-Kivu : Des mercenaires blancs et une coalition meurtrière dans l’ombre du régime de Kinshasa
- VOK

- Jul 8
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Alors que Kinshasa se pavane dans les salons diplomatiques de Washington et de Doha, la réalité sur le terrain dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est tout autre. Sous couvert de pourparlers de paix, le régime congolais accélère le déploiement massif de ses forces armées vers les régions stratégiques de Bukavu, Goma et surtout Minembwe, en vue d’une offensive de grande envergure.
Mais derrière ce rideau de fumée diplomatique, un danger bien plus sombre se profile : la présence de mercenaires blancs aux côtés des troupes congolaises et de leurs alliés locaux. Ces soldats étrangers, opérant en toute impunité, apportent expertise militaire et équipements sophistiqués à une armée congolaise qui, depuis des années, peine à maintenir l’ordre mais excelle dans la répression brutale des minorités.
Le Sud-Kivu devient ainsi le théâtre d’une guerre silencieuse, où la population Tutsi-Banyamulenge est la cible d’une coalition meurtrière. Depuis 2017, cette communauté fait face à des attaques répétées de l’armée congolaise, de l’armée burundaise, de groupes armés comme les Wazalendo – milices parrainées par Kinshasa – et les tristement célèbres FDLR, responsables du génocide de 1994 au Rwanda. Cette alliance sans scrupules continue de commettre des crimes contre l’humanité dans une indifférence générale.
Le plan semble clair : utiliser Minembwe, bastion historique des Banyamulenge, comme base stratégique pour un déploiement militaire élargi, tout en éradiquant les populations locales perçues comme hostiles au pouvoir central. Les mouvements de troupes en direction de cette région, précédant toute tentative de reprise de Bukavu ou Goma, confirment cette stratégie d’encerclement et de nettoyage ethnique.
Et l’Occident dans tout cela ? Washington et Doha se laissent manipuler par un régime qui signe des accords le jour et massacre la nuit. Pire encore, certains alliés de Kinshasa ferment les yeux, tolérant la présence de mercenaires occidentaux sur le sol congolais, légitimant ainsi une guerre sale menée au nom de la souveraineté nationale.
La MONUSCO, censée protéger les civils, est devenue spectatrice passive. Les ONG internationales, souvent promptes à dénoncer ailleurs, se montrent étonnamment silencieuses. Cette absence de réaction soulève une question cruciale : la communauté internationale est-elle prête à voir une autre tragédie se dérouler dans les Grands Lacs, sous ses yeux, sans intervenir ?
Les signes avant-coureurs sont là : propagande, déploiements massifs, isolation d’une population cible, recours à des forces étrangères et impunité totale. Il ne manque plus que le feu vert final. Si rien n’est fait, Minembwe pourrait bien devenir le prochain nom tragique inscrit dans l’histoire des crimes oubliés d’Afrique.
Face à cette réalité, il est temps de dénoncer non seulement la duplicité du régime de Kinshasa, mais aussi la complicité tacite de ses alliés et la lâcheté des institutions internationales. Le silence d’aujourd’hui sera le regret de demain.
Par Christa Mongi Muhangi
Voice of Kivu













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