Violations répétées du cessez-le-feu : Le régime Tshisekedi et ses alliés accusés de préparer une guerre totale – l’AFC-M23 promet de protéger les populations civiles
- VOK
- Aug 12
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Goma – 11 août 2025 – Les espoirs nés de la Déclaration de principes signée à Doha le 19 juillet dernier risquent de s’effondrer sous le fracas des armes. Le mouvement de libération Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) accuse le régime de Félix Tshisekedi de violer délibérément le cessez-le-feu et de préparer une nouvelle offensive d’ampleur, avec le soutien actif de ses alliés militaires, notamment les milices génocidaires des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), des unités des Forces de Défense Nationale du Burundi et d’éléments armés étrangers intégrés aux Forces armées de la RDC (FARDC).
Selon l’AFC-M23, des mouvements massifs de troupes et de matériel lourd ont été repérés dans plusieurs localités stratégiques : Nzimbi, Mwenga, Bunyakiri, Kibuwa, Pinga et Uvira. Ces déploiements s’inscrivent dans une stratégie coordonnée sur plusieurs axes majeurs :
* Kindu – Shabunda, passage stratégique pour pénétrer au cœur du Sud-Kivu.
* Kinshasa – Bujumbura, illustrant l’implication directe de l’armée burundaise.
* Kisangani – Walikale, couloir d’acheminement des renforts.
* Kalemi – Uvira, où deux bateaux transportant 1 125 combattants de la coalition pro-Kinshasa ont accosté le 10 août.
Ces préparatifs d’attaque seraient accompagnés, d’après l’AFC-M23, d’opérations systématiques visant les zones densément peuplées, provoquant morts, blessés et vagues massives de déplacés. Le mouvement accuse Kinshasa et ses alliés de recourir à la terreur comme outil de domination politique, aggravant une crise humanitaire que l’organisation qualifie de « sans précédent dans la région des Grands Lacs ».
Face à ce qu’il considère comme une provocation calculée, l’AFC-M23 rappelle qu’il n’est pas un groupe armé criminel, mais un mouvement de libération engagé à restaurer la dignité du peuple congolais, à protéger les civils et à instaurer une paix durable. « Nous restons attachés à une résolution pacifique du conflit, mais nous sommes prêts à protéger nos populations contre toute agression », affirme le communiqué signé par son Département de Communication.
L’organisation met en garde la communauté internationale : fermer les yeux sur l’implication du régime Tshisekedi, des FDLR, de l’armée burundaise et de leurs partenaires militaires, c’est cautionner un retour à la guerre totale. Elle appelle les puissances régionales et mondiales à agir immédiatement pour garantir l’application des accords de Washington et de Doha, et pour empêcher de nouvelles atrocités contre les civils.
Pour les analystes, cette situation révèle une contradiction flagrante : alors que Kinshasa se présente comme un défenseur de la paix sur la scène diplomatique, il mènerait en coulisses, avec des alliés aux passés sanglants, une guerre qui menace de replonger l’est du Congo dans un cycle infernal de massacres et de destructions.
Par Christa Mongi Muhangi
Voice of Kivu
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